En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. »

Après le repas chez Matthieu où Jésus fait réfléchir sur la miséricorde et le sacrifice, il donne cette fois une réponse courte et renvoie chacun à sa propre réflexion. Jeûner, qu’est-ce que cela veut dire pour moi ? Se priver pour donner ? Persévérer dans une situation difficile ? Pardonner ? Prier autrement ? Ce n’est pas forcément quelque chose de très compliqué… Je peux montrer un visage souriant, aider à une réconciliation, rendre service, m’associer à une démarche de solidarité. Il s’agit de se libérer pour s’ouvrir à Dieu, aux frères…

L’inquiétude, la peur de souffrir, peuvent enlever la joie. Quand monte en nous une joie puisée à l’évangile, elle apporte un souffle de vie. Elle est un don de Dieu. Elle rend attentifs aux plus démunis, à ceux qui souffrent. Elle sait exprimer par le visage, par le ton de la parole, que tout être humain a besoin d’être aimé. Oui, Dieu nous donne de cheminer avec, au fond de l’âme, l’étincelle de bonté qui ne demande qu’à devenir flamme.

Quelle sera ma façon de jeûner chaque jour ?

→ Seigneur, tu m’as toujours donné le pain du lendemain et, bien que pauvre, aujourd’hui, je crois. Seigneur, tu m’as toujours donné la force du lendemain et, bien que faible, aujourd’hui, je crois.